Comprendre
Les objectifs des études

L’étude d’impact
éviter, réduire, compenser

En tant qu’ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement), un parc éolien nécessite une étude d’impact environnementale. De nombreuses expertises sont réalisées afin de définir les enjeux existants sur la zone d’étude, puis de déterminer le projet le plus adapté au territoire. Une fois que le développeur dispose d’une connaissance détaillée du site, c’est ce qu’on appelle « les états initiaux », il est en mesure de travailler sur l’implantation du projet et d’analyser les impacts éventuels.
Conformément à la législation française, il doit appliquer la logique dite « ERC » : Eviter, Réduire, Compenser.

Les études à mener, entre autres, sont l’étude paysagère, l’étude des milieux naturels (Faune, Flore et Habitats) et l’étude acoustique. Chacune d’entre elles est réalisée par des experts indépendants et aboutit sur des recommandations pour le projet éolien.

Préserver l’environnement

Les études des milieux naturels recensent et analysent les informations concernant la faune (oiseaux, chauve-souris, autres mammifères, etc..), la flore et les habitats sur le site et ses abords. Ces études durent au moins un an afin d’étudier un cycle de vie complet des milieux.

Ce diagnostic permet d’identifier les enjeux environnementaux au sein de la zone d’étude et d’évaluer la compatibilité du projet avec les milieux.

Un exemple de compensation : les haies bocagères

Le projet prévoit l’utilisation maximale des chemins existants pour l’acheminement et l’accès au pied des éoliennes afin de limiter la consommation de sols. Néanmoins, il reste nécessaire de couper certaines haies pour acheminer les éléments qui composent les éoliennes.

Pour compenser cet impact sur la biodiversité (les haies sont des habitats privilégiés pour l’avifaune et la faune en général), SOLVÉO prévoit de replanter 815 mètres linéaire (ml) de haies (basses arbustives et multistrates) en compensation des 310 ml impactés, et de renforcer 310 ml de haies existantes avec implantation d’arbres de haut jet.

Ce faisant, SOLVÉO va au delà de l’obligation réglementaire minimale de 2 ml replanté pour 1 ml impacté. 

L’implantation étudiée de ces haies créées ou renforcées permettra de renforcer la trame bocagère existante : l’objectif est de créer ou renforcer des continuités écologiques pour la faune qu’elles abritent.

Ces haies :

– seront replantées à distance des éoliennes  

– seront composées uniquement d’essences de plantes locales, adaptées aux conditions climatiques

– feront l’objet d’une convention d’entretien avec les propriétaires des parcelles où elles sont implantées 

Intégrer le parc au paysage

L’étude paysagère prend en compte l’ensemble des lieux et des monuments possédant un intérêt patrimonial, culturel ou environnemental de manière à évaluer les effets du projet sur le paysage.

Une étude précise du paysage, de ses composantes et des lignes de force est réalisée. Il s’agit d’analyser, dans un rayon de 20 km autour de la zone d’implantation potentielle (ZIP) :

  • Les entités paysagères
  • Le relief
  • Le patrimoine culturel et naturel
  • Les lieux de fréquentations (voies de communication, lieux touristiques….)
  • Le paysage quotidien

Le paysagiste réalises des outils permettant de se représenter le futur parc éolien dans le paysage :

  • des cartes présentant les zones depuis lesquelles les éoliennes seront visibles. (cartes de co-visibilités)
  • des photomontages permettent de visualiser le futur parc éolien au sein du paysage, depuis différents points de vue. A titre d’exemple, plusieurs de ces photomontage son reportés ci-après .

Carte de localisation des photomontages

cliquer sur l’image pour l’afficher en grand

Cette carte donne à voir l’ensemble des points de vues depuis lesquels des photomontages ont été réalisés

Photomontage n°44 : Depuis l’est de Villemanan -Éolienne la plus proche : n°E3 à 2685 m

(cliquer sur l’image pour afficher le photomontage couleur)

Photomontage n°31 : Depuis la frange Sud de Paizay-Naudouin-Embourie- Éolienne la plus proche : n°E4 à 2670 m

(cliquer sur l’image pour afficher le photomontage couleur)

Photomontage n°34 : Depuis le Sud de Saveilles, D61 – Éolienne la plus proche : n°E4 à 1410 m

(cliquer sur l’image pour afficher le photomontage couleur)

Photomontage n°30 : Depuis l’Ouest de Bois Naudouin Éolienne la plus proche : n°E1 à 2540 m

(cliquer sur l’image pour afficher le photomontage couleur)

Photomontage n°19 : Depuis la D737 au Sud de Chef-Boutonne Éolienne la plus proche : n°E1 à 4670 m

(cliquer sur l’image pour afficher le photomontage couleur)

Définir l’ambiance
acoustique

Le + de l’approche concertée

Les sept points de mesures choisis pour la pose de sonomètres ont été discutés et validés par les habitants de Paizay Naudou Embourie ayant pris part au 1er atelier du comité consultatif.

L’étude acoustique consiste à définir le niveau sonore actuel depuis les habitations les plus proches de la zone d’étude à l’aide de sonomètres.

Cette campagne acoustique a été réalisé au printemps 2020. Ensuite, des simulations acoustiques sont réalisées afin de vérifier qu’à partir du niveau sonore initialement mesuré, le futur parc éolien respectera la réglementation acoustique. Cette réglementation prévoit notamment qu’un parc éolien ne doit pas générer une émergence de plus de 5 dB(A) le jour et 3 dB(A) la nuit.

Si besoin, il est également possible de « brider » les éoliennes, c’est-à-dire de les ralentir, voire de les arrêter à certains moments en fonction de la vitesse et/ou de la direction du vent.
Des vérifications de terrain sont effectuées une fois le parc en exploitation afin de s’assurer que l’installation respecte la règlementation en vigueur. Des corrections sont apportées si nécessaire car les ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement) sont soumises à une obligation de résultat.

Point de repères

Le niveau sonore d’une éolienne est la somme de plusieurs éléments :

  • le bruit d’origine mécanique, perceptible lorsque l’éolienne commence à fonctionner : il est dû aux différents mécanismes présents dans la nacelle. Il s’estompe rapidement dès qu’on s’éloigne.
  • le bruit d’origine aérodynamique : il est dû à la rotation des pales fendant l’air et au passage de la pale devant le mât.

Les éoliennes modernes sont beaucoup plus silencieuses qu’ont pu l’être les premiers modèles : ce fut d’ailleurs l’une des principales préoccupations des constructeurs d’éoliennes durant ces 10 dernières années.